Jacques BLIN répond
à Robert HUE sur son blog - 1er décembre 2008
Quelle délicatesse et « quel
terrible courage », attendre quelques jours avant le Congrès pour pondre une
telle bafouille. J’ai beaucoup de questions, mais je voudrais t’en poser
une: Tu t’es « fait offrir une fondation » (Gabriel Péri). Etant membre du
Parti jusqu’au 31 décembre 2006, je n’ai jamais réussi à savoir comment
fonctionnait ce cénacle, son financement, l’implication des communistes. Mon
secrétaire fédéral (Hérault) n’a jamais pu répondre à mes questions à ce
sujet. Ni d’ailleurs Jean Claude Gayssot, interrogé à ce sujet en Comité
DépartementaL Je reçois la lettre, mais je me sens loin de ce lieu de
réflexion…
Par ailleurs quelques intervenant, sur ce blog, interroge ta position de
Sénateur. Pour ma part je dirais tes silences de sénateur. Mon implication
sur le terrain des langues et des cultures de France, m’a amené en début
d’été à propos du débat constitutionnel, a échanger parfois vivement, avec
Nicole Borvo et quelques sénateurs. Mais la position qui est la tienne je ne
la connais pas, j’avais même fini par oublier que tu appartenais à ce groupe
qui a défendu un texte niant le pluralisme culturel sur le territoire
national et ouvrant la porte à un glissement qui serait néfaste, vers les
régions (je t’avais interpellé d’ailleurs sur cette question, lors de ta
campagne des présidentielles, mais tu n’as jamais jugé digne d’avoir un
point de vue sur les cultures et langues de France). Je n’ai jamais noté ton
implication dans le débat des présidentielles, pour donner un point de vue
sur la construction d’une candidature unitaire ou non.
Comme les camarades qui se sont exprimés sur le sujet de ton poste
sénatorial, je n’en fais pas un fromage, mais je pense que l’honnêteté
intellectuelle qui veut être le fil rouge de ton propos doit t’amener à
réfléchir à cette question.
Tu notes que la mutation venait du haut, soit (elle avait, à mon avis,
besoin de sincérité et moins de représentation médiatique, et moins de
volontarisme incantatoire « les communistes ont changé »). Mais ce que tu
proposes, ne risque t-il pas encore d’être une initiative venant du haut ?
En tout cas j’ose espérer que ce ne sera pas dans le cadre de la Fondation
Gabriel Péri.
Je suis toujours Communiste, mais non adhérent du Parti depuis 2007. Je
souffre de l’absence d’une véritable réflexion sur la dimension du
rassemblement à opérer, pas celui des égos celui-là il trouvera sa forme
d’organisation, non sur la modestie qui devrait nous conduire chacune et
chacun à nous mettre au service d’un grand rassemblement populaire.