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Chronique du 16 octobre 2014
GEORGES ! TON ANARCHISME LEUR CONVIENT J’ai parlé dans une précédente chronique des attaques contre la culture qui se mettent en place dans différentes villes conquises par l’UMP oi le FN. Dernière en date, celle qui menace le forum culturel du Blanc-Mesnil, établissement culturel existant depuis 20 ans. La nouvelle municipalité UMP juge ce forum trop élitiste et son maire a trouvé la parade culturelle. A la fin de ce mois-ci il organise « Le Blanc-Mesnil chante Brassens » et il annonce quatre jours de fête, de musique, de chansons « pour célébrer l’artiste originaire de Sète ». Il espère ainsi faire vibrer le cœur des Blanc-Mesnilois « au son du grand Georges ». Pauvre Georges en ces périodes de tri sélectifs, ils te recyclent et tes chansons rejetées hier, deviennent un étendard qui leur donne des airs de libertaires alors qu’ils sont liberticides. Ferré, Ferrat, Brel, Perret, n’ont pas cet honneur et avec eux tous ceux qui ont trempés leur plume dans l’encrier des réalités sociales et calligraphiés des textes de solidarité humaine. Georges arrête de « Penser à Fernande » et « Putain de toi » réveille toi. C’est fini de chanter « Si comme tout un chacun j’étais un peu tapette », Commeinhes a fait plus fort que toi et a écrit des paroles sur des gays femelles., sur fond de mélodie des gars de la Marine (Le Pen). A chaque fois qu’un mauvais coup se trame contre la culture, on se cache derrière toi. Ici, un maire élu en 1983, disait de la culture populaire, vivante dans les Maisons des Jeunes et de la Culture. De celle qui faisait vibrer les gradins du théâtre de la mer. Il disait « Leur culture m’emmerde » et il lança l’offensive sous ta houlette en créant « Les journées Brassens ». La brochette d’élus qui chantait « Les copains d’abord » faisait frémir. Aujourd’hui, ils naviguent « en père peinard » et sur le « radeau de La Méduse » qui évoque le naufrage de nos espoirs dans la tempête politique Hollando-Vallsienne, les copains d’abord version Sarkozy s’en mettent plein les poches. Ici l’UMP a choisi de faire de la culture une politique en trompe l’œil. De l’extérieur Sète scintille de tous ces feux : culture que l’on met en festival ; poésie qui laisse s’exprimer des voix estimables mais dont le contenu des textes, passé à la moulinette municipale, se perd dans une réalité quotidienne ignorante des paroles de paix, de liberté et d’humanisme. Notre Georges emblématique est ressorti régulièrement, afin que sa moustache prenne l’air et pour réanimer les dépliants touristiques chargés de vendre Sète.
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