Félix Marcel CASTAN
Il interroge lui aussi la notion d’identité, à partir de la dimension Occitane, il en fait une « identité ouverte », composante d’une reconstruction politique de la Nation, de la République…
Alain RAYNAL, dans un article de « l’Humanité » du 24 Janvier 2001 rendant hommage à Félix Marcel CASTAN qui venait de disparaître disait de lui :
« Prenant appui sur une riche et longue expérience d’artisan culturel, Félix-Marcel Castan, homme de dialogue et de confrontation d’idées s’impose comme un théoricien de la Décentralisation…Il soumet au débat une pensée novatrice qui, au-delà des enjeux culturels, ouvre le chemin d’une réflexion approfondie sur les concepts de nation, de décentralisation et de citoyenneté. »
Dans les débats actuels, il est regrettable que la réflexion Communiste ne s’appuie pas sur les recherches de Félix-Marcel Castan, en matière de Décentralisation, d’Europe des régions voulues par certains, et comme des axes de travail pour revivifier la République.
En Juillet 1985, répondant à une interview qui l’interrogeait sur son appartenance au Parti Communiste…voici ce qu’il répondait:
« Voilà plus de quarante ans que j’appartiens au Parti Communiste, mais mes interventions au mouvement occitan et dans la vie culturelle en général n’intéressaient personne dans le Parti…Cela n’empêchait nullement certains d’attribuer les idées que je défendais aux injonctions d’un Parti qui pensait en lieu et place de tous ses militants ! L’adhésion au mouvement Occitan et l’adhésion au mouvement communiste ont été pour moi deux actes parallèles, non moins importants l’un que l’autre : au même niveau de principe et d’universalité. Il s’agissait d’établir entre les deux visions, politique et culturelle, non un rapport d’identité, mais un rapport de complémentarité. »
Cette double adhésion qui participe à une recherche constitutive de sa personnalité, est une quête permanente du rapport entre le politique et le culturel…