Réaction parue dans "l'Hérault du Jour" du Lundi 7 Novembre 2011.

 

La culture n’est pas objet de polémique, elle doit être mise en débat :

Significatif la réaction de François Commeinhes devant le rappel par François Liberti des aides accordées par le Département à la vie associative et au patrimoine culturel de notre ville.

Significatif d’une conception de la culture, celle des festivals, culture d’une saison au détriment de la vie associative et culturelle qui fait vivre avec peu de moyens la culture toute l’année.

« Quand je pense à Fernande », il faut le rappeler a été confié à une entreprise de spectacle alors qu’une association menait un travail de fond, à partir de l’esprit de Brassens, sur la chanson française. Quand il parle culture, le maire, ne parle que de gros sous et de vitrine que cela représente « loin des frontières locales ». La culture, celle qu’il ne contrôle pas, il l’asphyxie comme la maison de quartier de l’Ile de Thau cet été. La culture, celle qui est d’émanation populaire à partir des associations de quartier, il l’encadre et si elle refuse elle voit ses moyens réduits.

Mais ce qui mérite d’être relevé, c’est que membre d’une majorité UMP qui veut enlever la compétence générale aux collectivités territoriales, c'est-à-dire leur capacité d’initiative à intervenir dans des domaines qui ne relèvent pas de leurs compétences (rappelons que si le département se limitait au seul domaine d’intervention admis par le gouvernement en matière de culture, il ne pourrait financer que les archives départementales, la bibliothèque départementale de prêt, le patrimoine architectural et muséal).

Commeinhes écrit « Je ne désespère pas que le Département révise sa position, au-delà des clivages partisans et mette ainsi ses actes en adéquation avec les ambitions culturelles affichées par son Président… ». Pour ma part, je lui renvoie le compliment en disant je ne désespère pas que le maire de Sète révise sa position, au-delà des clivages partisans et mette en débat la culture dans toutes ses dimensions, notamment celle de la capacité des citoyens à participer à la gestion de la question culturelle.

 

Jacques BLIN
5 Novembre 2011