Y A T’IL UNE
POPULATION DANS L’HERAULT ?
Un des enseignements du référendum, c’est qu’il existe des citoyennes et
des citoyens, dans ce Pays, et qu’ils entendent compter dans les projets
politiques de ceux qui se considèrent comme des décideurs.
Commeihnes et ceux avec qui il travaille pour jeter les bases d’une Communauté
Urbaine, ont été fort silencieux dans la campagne du Référendum.
Ils travaillaient afin de donner substance au contenu de leur OUI, ils
travaillaient à la construction d’un maillon intercommunal qui serait demain
le support d’un remodelage territorial facilement intégrable à la politique
voulue par le traité constitutionnel.
L’Union Européenne construit un nouveau
paysage territorial de ses Etats membres à travers parfois ce que l’on
appelle l’Europe des Régions. Ainsi cette recomposition souhaitée prend
place dans l’architecture européenne.
Elle a déjà à son actif une réduction importantes du nombre de communes
depuis ces 30 dernières années :
-
Belgique de 2.400 à 589
-
Grande – Bretagne de 1.550 à 481
-
Pays – Bas de 1000 à 64
-
Danemark de 1.400 à 273
Est- ce que le bilan de cette action est positif, sur le plan de l’efficacité
économique ? Est-ce que le bilan est positif quant à la dimension démocratique
de la vie de ces structures ? Il faut donner au débat tous les moyens
d’appréciation, il n’y a donc aucune précipitation, comme le voudraient
certains.
Le remodelage intercommunal qui est débattu uniquement par quelques élus, ne
doit pas rester l’affaire de ces quelques élus. On parle de 500.000 habitants
concernés, l’avenir des collectivités auxquelles appartiennent ces
populations doit être débattu avec les populations concernées. C’est comme
pour le Traité Constitutionnel, l’Assemblée Nationale aurait votée pour, le
peuple de France en a décidé autrement, en pleine conscience. Les Conseils
Municipaux en place, n’ont jamais reçu mandat pour transformer en cours de
route leur limites communales. Malgré toutes « les bonnes volontés »,
l’histoire nous montre qu’on ne fait pas le bonheur des peuples malgré eux.
Ce débat, à mon avis, fait aussi partie de la question, « Qu’elle
Europe, voulons nous ? ».
En conclusion on peut dire que la mondialisation, à laquelle le contenu du
traité s’adapte, détermine le contenu des enjeux qui se profilent derrière
les constructions territoriales. C’est une mise en forme de l’organisation
politique et administrative de notre pays afin d’accroître la compétitivité
économique des entreprises. C’est un point de vue que je verse au débat qui
devrait s’ouvrir.
Jacques
BLIN
Le
11 Juin 2005
|