OPINION SUR « LE CIERGE »* DE M. ROLLAT

 

J’avais abandonné la lecture de la Gazette, mais voulant prendre connaissance de l’interview de M.Bensiali j’ai pris le dernier numéro. Je tombe sur une « bouteille à la mer »  qui interpelle les « camarades ! ». Comme ce joli nom fait partie de mon patrimoine militant, je me suis sentis interpellé par ce message de détresse aussi voilà ce qu’il m’inspire :

« Déférence gardée envers M. Rollat. Moi l’humble citoyen sur lui je renchéris. Le bon maître me le pardonne » avec mes excuses à Brassens et Valéry.

Dans son billet il tricote les mots pour brandir la menace d’un refus de la liste Lubrano de battre Commeinhes au second tour, dans le cas ou F.Liberti serait en tête. Prétexte, la différence de point de vue sur la création d’une Communauté Urbaine (car il faut appeler les choses par leur nom). Dans son cliquetis d’aiguilles il présente cette super-communauté comme un « développement réfléchi de l’ensemble du Bassin de Thau » il en rajoute quelques mailles plus loin « il s’agit d’une question d’intérêt général » et il termine sentencieux « Ne nous faîtes pas entrer dans l’avenir à reculons, camarades ! ». Et une maille à l’endroit et une maille à l’envers, un bon point pour Saint Lubrano-Frêche et un mauvais pour Satan Liberti. En ce qui concerne le 2ème tour, que M. Rollat soit rassuré, Navarro celui qui est secrétaire fédéral du P.S, vient de déclarer « Si Liberti fait une voix de plus que nous, il aura notre soutien total au 2ème tour ».

Mais ce qu’ils ne conçoivent pas, lui comme de nombreux « spécialistes », c’est que la donnée d’avenir, c’est la Démocratie. Si le débat n’a pas eu lieu, sur la Communauté Urbaine, avant les municipales, c’est que celui qui en a lancé l’idée ne le voulait pas. Nous avons appris un matin par la presse  que Frêche, voulait l’imposer, jamais n’ont été créées les conditions d’un débat dans la population. On n’a jamais expliqué, en toute transparence, ce que cette structure supposait d’abandon de compétences et de souveraineté pour une Commune. On feint d’ignorer qu’elle est un maillon territorial essentiel de cette Europe qui sacralise la concurrence libre et non faussée que Sarkozy veut nous imposer en nous privant d’un nouveau Référendum. L’un comme l’autre craigne la dimension citoyenne. Et pourtant l’avenir il est là.

Il n’y a pas ceux qui savent et ceux qui s’enfermeraient dans des doutes. Il y a une population qui veut peser le pour et le contre, se faire sa propre opinion. Les municipales seront de ce point de vue, un moment faussé de ce débat, car les partisans de « l’agglo-Frêche » s’évertuent pour le caricaturer à souhait.

« La porte du bonheur est une porte étroite. On m’affirme aujourd’hui que c’est la porte à droite… » chantait Ferrat. Kouchner et quelques autres l’ont prise, j’ose espérer que pour des combinaisons d’intérêts politiciens d’autres, plus proches, ne se hasarderont pas à l’ouvrir, car ils prendraient là une lourde responsabilité.

Epilogue : Pour ma part j’aime bien l’Arapède et la fine saveur de sa chair jaune. Quand j’en ramasse, je vois parfois des Bernard l’Hermite, ces squatters de coquilles, s’installer sans rien demander à personne. A mesure qu’ils grandissent, ils cherchent une coquille plus grande et continuent de s’installer sans se soucier de quiconque.

 

Jacques BLIN

Citoyen Communiste

 

* : titre de sa chronique